La Belgique ne donnera pas suite à la demande espagnole d’arrestation de trois anciens ministres catalans. La justice belge s’est prononcée mercredi 16 mai : elle a rejeté l’exécution de trois mandats d’arrêt, qui visaient Meritxell Serret, Anton Comin et Lluis Puig, anciens membres de l’exécutif régional déchu en octobre après la tentative avortée de sécession en Catalogne.

Les premiers mandats d’arrêt avaient été émis à Madrid le 3 novembre 2017. Ils avaient été retirés un mois plus tard, alors que la justice belge avait entamé leur examen. Les demandes de remise à l’Espagne avaient à nouveau été formulées le 23 mars.

Anton Comin, ex-ministre catalan de la santé, est, par exemple, poursuivi par la justice espagnole pour « rébellion », un délit passible de trente ans de prison.

Les trois ex-dirigeants catalans s’étaient livrés le 5 avril aux autorités belges. Ils avaient été laissés en liberté, sous conditions, après avoir été entendus par un juge d’instruction.

Fin octobre 2017, quatre ex-ministres régionaux s’étaient exilés en Belgique avec leur président destitué Carles Puigdemont, également poursuivi pour « rébellion ». Ce dernier est, désormais, sous surveillance judiciaire en Allemagne et l’une des quatre ministres, Clara Ponsati, a quitté le Belgique pour l’Ecosse où elle enseigne à l’université et où elle est en liberté conditionnelle.