Un cheminot vote lors de la consultation syndicale à Marseille le 15 mai. / Claude Paris / AP

La consultation syndicale, baptisée « vot’action », organisée à la SNCF va être prolongée jusqu’à mardi soir et ses résultats seront annoncés le lendemain à 10 heures par l’intersyndicale CGT, UNSA, SUD, CFDT, a assuré jeudi 17 mai Laurent Brun, secrétaire général de la CGT Cheminots.

Lancée lundi, cette consultation devait initialement durer une semaine. Elle invite chaque agent en activité à dire s’il est « pour ou contre le pacte ferroviaire porté par le gouvernement », qui reste inflexible sur trois points : l’ouverture à la concurrence, la fin de l’embauche au statut, et la transformation de la SNCF en société anonyme (SA) à capitaux publics.

Cette « vot’action », qui est prolongée pour « permettre au plus grand nombre de cheminots de voter », connaît « un très fort succès, y compris parmi l’encadrement et malgré les entraves de la direction », selon M. Brun. Il y a « beaucoup de votants », « plus que ce qu’on avait pu imaginer », mais « certains établissements ou certaines directions refusent la présence physique des urnes dans les locaux de l’entreprise ».

Interpeller les parlementaires avant le débat au Sénat

Après l’annonce des résultats mercredi à l’issue d’« un calcul le plus précis possible », l’intersyndicale se réunira dans l’après-midi afin de « creuser [ses] revendications » et « déterminer une initiative pour interpeller les parlementaires le 29 mai, jour du début du débat au Sénat en séance publique », a fait savoir le secrétaire général de la CGT-Cheminots.

Les quatre syndicats représentatifs du groupe public ferroviaire « regrettent que le gouvernement ait refusé de [les] recevoir cette semaine », comme ils l’avaient souhaité pour obtenir un exposé des « amendements qu’il va porter au Sénat » et « les informations qu’il s’était engagé » à fournir « depuis plusieurs semaines », a poursuivi M. Brun.

Interrogé sur le rendez-vous le 25 mai à Matignon avec le premier ministre Edouard Philippe et la ministre des transports Elisabeth Borne, Laurent Brun a répondu : « On est encore en discussion entre nous sur la manière dont nous allons y aller. »

Le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, a de son côté estimé jeudi soir sur CNews qu’« aujourd’hui les conditions [étaient] réunies pour sortir du conflit » et que « les organisations syndicales qui veulent sortir de ce conflit, elles peuvent le faire dès maintenant ».

Tombant pendant le week-end prolongé de la Pentecôte, la dixième séquence de deux jours de grève a débuté jeudi soir et finira dimanche matin.

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