Au-delà de l’effet sur les abeilles, ce sont les effets en cascade des néonicotinoïdes sur d’autres espèces animales qui ont été mis en évidence. / Andy Duback / AP

Le Tribunal de l’Union européenne a confirmé, jeudi 17 mai, les restrictions d’utilisation imposées en 2013 à trois néonicotinoïdes – la clothianidine, l’imidaclopride et le thiaméthoxame –, des substances neurotoxiques largement utilisées, qui s’attaquent au système nerveux des insectes et sont considérées comme très nocives pour les abeilles. Ces restrictions étaient contestées par les fabricants Bayer et Syngenta.

Sans même attendre cette décision de la justice européenne, l’UE avait décidé fin avril d’approfondir cette première interdiction portant sur les trois substances à toutes les cultures en plein champ et non plus seulement aux cultures sous serre.

Le déclin des abeilles expliqué en 3 minutes
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Les effets sur les autres espèces animales

Au-delà de l’effet sur les abeilles, ce sont leurs effets en cascade sur d’autres espèces animales qui ont été mis en évidence.

En octobre 2017, une étude publiée dans la revue scientifique PLoS One suggérait que les populations d’insectes avaient chuté de près de 80 % en moins de trente ans en Europe. En accusation : les « nouvelles méthodes de protection des cultures », qui comprennent les néonicotinoïdes.

En mars, des données publiées par le CNRS et le Muséum national d’histoire naturelle signalaient une disparition d’un tiers des populations d’oiseaux en quinze ans en France. Une disparition qualifiée par les chercheurs de « proche de la catastrophe écologique » et également attribuée aux pratiques agricoles intensives.