Tribune. L’incarcération précipitée du président Lula, ardent artisan de la réduction des inégalités au Brésil, défenseur des pauvres de son pays, ne peut que susciter notre émotion.

La destitution de Dilma Rousseff, élue démocratiquement par son peuple et dont nul n’a jamais contesté la probité, constituait déjà une grave inquiétude. La lutte légitime et nécessaire contre la corruption ne peut justifier une opération qui remettrait en cause les principes de la démocratie et le droit des peuples à choisir ses gouvernants.

Nous appelons solennellement à ce que le président Lula puisse demain se présenter libre au suffrage du peuple brésilien.
 

Massimo D’Alema, ancien président du conseil des ministres de la République italienne
Elio Di Rupo, ancien premier ministre de Belgique
François Hollande, ancien président de la République
Enrico Letta, ancien président du conseil des ministres de la République italienne
Romano Prodi, ancien président du conseil des ministres de la République italienne
José Luis Rodriguez Zapatero, ancien président du gouvernement d’Espagne