Gaspar Noe et l’équipe du film « Climax » sur le tapis rouge de Cannes. / REGIS DUVIGNAU / REUTERS

Une fête orgiaque à base de sangria qui se transforme en une danse macabre ; l’itinéraire burlesque d’une veuve cherchant à expier les fautes de son mari ripou… Aux antipodes, deux longs-métrages ont retenu l’attention de la Quinzaine des réalisateurs. Les réalisateurs Gaspar Noé (Climax) et Pierre Salvadori (En liberté) ont été récompensés, jeudi 17 mai au soir.

Pour son 50e anniversaire, la Quinzaine des réalisateurs a décerné l’Art Cinéma Award à Climax du subversif réalisateur italo-argentin Gaspar Noé. Celui qui avait choqué la Croisette en 2002 avec Irréversible a de nouveau entraîné le Festival de Cannes au bord du malaise avec « une histoire poisseuse et obsédante ».

Attendu en salles en 19 septembre, ce sixième long-métrage renouvelle l’exercice transgressif et subversif qui définit son œuvre, avec cette fois l’histoire vraie d’une fête privée qui dégénère en chaos absolu. En 2015, son film Love avait aussi fait scandale avec des scènes de sexes crues.

Une comédie récompensée

Aux antipodes, le réalisateur Pierre Salvadori a reçu le prix de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques (SACD) pour En liberté !, avec les acteurs Adèle Haenel et Pio Marmaï. Une comédie sur une inspectrice de police qui découvre à la mort de son mari, policier, qu’il était corrompu et va tenter de réparer les torts qu’il a commis.

Six films français figuraient sur les vingt programmés au cours de cette édition, la dernière du sélectionneur Edouard Waintrop. Il sera remplacé l’an prochain par l’Italien Paolo Moretti, un ancien de la Mostra de Venise.