Arrêté en mai 2016 en Ukraine en possession d’un arsenal de guerre, Grégoire M., un jeune homme de 27 ans originaire de Bar-le-Duc (Meuse) a été condamné, lundi 21 mai, par la justice ukrainienne à six ans d’emprisonnement.

Ce travailleur agricole, qui travaillait comme inséminateur dans une coopérative agricole, était soupçonné d’avoir voulu perpétrer des attentats en France avant et pendant l’Euro de football, en 2016. La cour de la petite ville de Liouboml, en Volynie (ouest), l’a reconnu coupable de « préparation d’un attentat terroriste », « détention illégale » et « tentative de contrebande » d’armes et d’explosifs, a précisé à l’Agence France-Presse la porte-parole du parquet régional Natalia Mourakhevytch.

A la suite d’un piège des services de sécurité ukrainiens (SBU), Grégoire M. avait été arrêté à la frontière ukraino-polonaise en flagrant délit avec notamment trois lance-roquettes, six kalachnikovs, un gros stock de munitions et plus de 100 kg de TNT. Les services ukrainiens le surveillaient depuis fin 2015.

Piste identitaire

Les autorités françaises avaient, de leur côté, réagi dès le départ avec beaucoup de prudence sur ce dossier, soulignant qu’elles ne disposaient pas d’éléments permettant de confirmer ou infirmer une éventuelle piste terroriste. Le parquet antiterroriste n’avait pas été saisi et l’enquête avait été confiée à la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Nancy.

Après son interpellation en Ukraine, une perquisition avait été menée à son domicile de Nant-le-Petit, un hameau de 80 habitants entre Saint-Dizier et Ligny-en-Barrois. Des composants d’explosifs et un tee-shirt avec le logo du Renouveau français, un groupuscule d’extrême droite, avaient notamment été trouvés.

La région d’Ukraine où a été interpellé Grégoire M. est connue de longue date pour permettre l’acheminement d’équipements en tout genre, issus des stocks d’Europe de l’Est ou en provenance de Libye.

Vidéo : un Français interpellé en Ukraine en possession d’un arsenal
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