« Nous voulons (…) que le bureau du procureur ouvre sans délai une enquête sur tous les crimes », a déclaré, mardi 22 mai, le ministre des affaires étrangères palestinien, Riyad Al-Maliki, aux journalistes après avoir rencontré la procureure en chef de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda. « Retarder davantage la justice pour les victimes palestiniennes équivaut à un déni de justice », a-t-il ajouté.

La demande de saisine que le ministre a déposée pour les Palestiniens va plus loin qu’une précédente requête déposée en 2015 : la CPI, compétente pour juger les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité, a ouvert il y a trois ans une enquête préliminaire sur d’éventuels crimes de guerre commis dans les territoires palestiniens occupés. La Palestine venait d’être reconnue comme membre de la Cour.

M. Al-Maliki a déclaré que sa demande de saisine donnerait aux procureurs de la CPI l’autorité pour enquêter sur des crimes de guerre présumés à partir de 2014 et jusqu’aux récentes morts de manifestants de la bande de Gaza sous les balles de l’armée israélienne.

Le ministère des affaires étrangères israélien a dénoncé une demande palestinienne « légalement invalide (…) car Israël n’est pas membre de la Cour et l’Autorité palestinienne n’est pas un Etat ». Il a jugé qu’il s’agissait d’une « mesure cynique » de la part des Palestiniens.

Lancée en juillet 2002, la Cour pénale internationale n’intervient que lorsqu’un Etat ne veut pas ou ne peut pas enquêter sur des crimes de guerre, crimes contre l’humanité ou génocide sur son territoire.

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