Le couple à la tête de Podemos, parti de la gauche radicale espagnole, s’est offert une villa chic avec piscine en banlieue de Madrid. Les accusations d’hypocrisie n’ont pas tardé à pleuvoir sur ceux qui prétendaient il y a trois ans représenter « les gens » contre « la caste » dirigeante, avant de faire une entrée fracassante au Parlement avec 20 % des voix. La polémique est telle que Pablo Iglesias et Irene Montero, numéros un et deux du troisième parti d’Espagne et en couple à la ville, ont appelé les près de 500 000 militants de Podemos à voter de mardi à dimanche pour leur réitérer ou retirer leur confiance.

Après la révélation par la presse de cet achat conclu début mai pour plus de 600 000 euros, le couple a confirmé avoir emprunté 540 000 euros sur 30 ans pour s’offrir cette maison dans la banlieue cossue de Galapagar, à une quarantaine de kilomètres de Madrid. « Nous savons que beaucoup de familles espagnoles, même avec deux salaires, ne peuvent pas se permettre un tel emprunt » et « c’est pour cela que, pour nous, il est si important de défendre des salaires dignes », s’est justifié Iglesias, expliquant qu’ils avaient acheté cette villa pour avoir « un peu d’intimité » afin d’élever les jumeaux qu’ils attendent.