Le procès de la « chemise arrachée » d’Air France s’ouvre à Bobigny
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Images : AFP

Quatre ex-salariés d’Air France, dont l’un avait été relaxé en première instance, ont été condamnés, mercredi 23 mai, pour violences à des peines de trois à quatre mois de prison avec sursis dans l’affaire de la « chemise arrachée » du DRH de la compagnie aérienne. Ces peines sont conformes aux réquisitions.

La cour d’appel de Paris a également confirmé les peines d’amende de 500 euros infligées aux huit autres prévenus, qui étaient poursuivis pour des dégradations.

Les séances de négociations « dépaysées »

Le 5 octobre 2015, une foule de manifestants avait envahi le siège d’Air France à Roissy pour protester contre un plan de suppression de près de 3 000 emplois. Violemment pris à partie alors qu’ils exposaient le plan, Xavier Broseta, directeur des ressources humaines d’Air France à l’époque, et Pierre Plissonnier, ex-responsable du long-courrier, désormais retraité, avaient dû fuir sous les huées de salariés, torse nu pour le premier, la chemise en lambeaux pour le second.

Les images des deux cadres forcés d’escalader un grillage pour échapper à la foule avaient fait le tour du monde. Depuis les faits, la direction a pris plusieurs fois la précaution de « dépayser » à Paris des séances de négociation avec les syndicats, par crainte de nouveaux débordements.