La « smart city » ne profite-t-elle qu’aux plus riches ? Cette question était au cœur d’un événement organisé par Le Monde jeudi 17 mai à Lyon, à l’occasion de la remise des prix européens Le Monde Smart Cities.

Les villes qui s’attachent à corriger les inégalités « sont celles qui ont une meilleure résilience sociale et écologique », observe Patricia Crifo, directrice du programme Smart Cities and Urban Policies à Polytechnique.

« La ville numérique, c’est une question d’infrastructures, de technologies, mais c’est surtout une question d’éducation, d’accompagnement à l’appropriation de ce nouvel environnement », relève Oriane Ledroit, directrice des programmes à l’Agence du numérique.

Le numérique ne peut être une finalité, « il doit être au service des politiques publiques. Et, pour cela, il faut d’abord familiariser les personnes les plus en rupture avec le numérique », insiste David Kimelfeld, président de la métropole de Lyon.

Pour Antoine Picon, professeur à Harvard et à l’Ecole nationale des ponts et chaussées, la ville numérique peut aussi être plus inclusive « en révélant, en donnant à voir les inégalités », jusque-là occultées.