La dette de la SNCF, de 54,5 milliards d’euros en 2018, provient principalement de la filiale SNCF Réseau. / LUDOVIC MARIN / AFP

Le rapporteur du projet de réforme ferroviaire à l’Assemblée nationale, Jean-Baptiste Djebbari (La République en marche) a annoncé, jeudi 24 mai sur LCP, que l’Etat reprendrait « entre 30 et 35 milliards d’euros » de la dette de la SNCF.

L’endettement de la compagnie ferroviaire s’élève à 7,9 milliards d’euros pour SNCF Mobilités, et 46,6 milliards pour SNCF Réseau. La seconde filiale est aussi plombée par des dépréciations d’actifs et des pertes, amenant ses capitaux propres négatifs à 11,9 milliards d’euros.

M. Djebbari a estimé que l’intervention de l’Etat, qui s’accompagnera d’« investissements dans le système ferroviaire », équivaudrait à « un point et demi de PIB ».

Une allocution d’Edouard Philippe vendredi

« Le premier ministre s’exprimera vendredi sur le niveau de reprise de la dette et l’investissement dans le système ferroviaire », a ajouté le député de Haute-Vienne.

Le montant des investissements prévus n’est « pas encore tout à fait arbitré », d’après M. Djebbari, mais ils devraient concerner « l’infrastructure : le réseau, le fret, les voies, la signalisation », a détaillé le rapporteur du projet de loi.

Le député a promis que les annonces du premier ministre seraient « de nature à rassurer les cheminots », qui ont eu « un sentiment fort de cheminot bashing », désormais « assez largement purgé » à ses yeux.