Saad Hariri entame son troisième mandat à la tête du Liban. / Hussein Malla / AP

« Conformément à l’article 53 de la Constitution », la présidence libanaise a annoncé sur Twitter avoir reconduit à son poste, jeudi 24 mai, le premier ministre Saad Hariri, chargé de former un nouveau gouvernement, à la suite des législatives du 6 mai. Ce sera son troisième mandat, après avoir gouverné entre 2009 et 2011 puis depuis fin 2016.

M. Hariri, 48 ans, a été reconduit en dépit de son revers électoral. Son parti politique, le Courant du futur, a perdu le tiers de ses sièges. Il dispose désormais de 21 députés, contre 33 dans le Parlement sortant.

Le pays a tenu le 6 mai ses premières élections législatives depuis 2009, après trois prorogations par l’Assemblée sortante, pour des raisons de sécurité liées au conflit en Syrie voisine, mais aussi à des divisions sur la loi électorale.

Partage des pouvoirs complexe

Ce scrutin a été marqué par un faible taux de participation, de 49,2 %, la consolidation de l’influence du Hezbollah chiite ainsi que par l’émergence d’un mouvement de la société civile contestant les partis au pouvoir, qui n’a toutefois décroché qu’un siège. Le courant politique du président Michel Aoun a remporté 29 sièges, ce qui en fait désormais le bloc le plus important du nouvel hémicycle.

Le Liban est régi par un système complexe de partage des pouvoirs entre les différentes communautés religieuses : le président est nécessairement chrétien, le premier ministre musulman sunnite et le président du Parlement musulman chiite.