La préfecture de police de Paris a prévenu vendredi 25 mai que de « nombreux contrôles » seront effectués en amont de la manifestation de samedi, annoncée comme « marée populaire » par ses organisateurs, pour détecter d’éventuelles armes et personnes violentes.

Un important dispositif de sécurité sera mobilisé et un large périmètre de déviation pour les automobilistes sera instauré pour cette manifestation, dont le point de départ a été fixé à la gare de l’Est (10e arrondissement), à 12 h 30. Le cortège s’élancera à partir de 14 h 30 en direction de la place de la Bastille, avec une dispersion prévue vers 18 heures.

Mise en garde

Les contrôles seront faits « sur réquisitions du procureur de la République », déclare la préfecture, en rappelant que « le fait pour une personne de participer sciemment à un groupement, même formé de façon temporaire, en vue de la préparation, caractérisée par un ou plusieurs faits matériels, de violences volontaires contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende ».

Des précisions qui interviennent alors que plus d’une centaine de personnes, dont des mineurs, ont été arrêtées mardi en marge de la manifestation des fonctionnaires pour avoir tenté d’occuper le lycée Arago (12e arrondissement), des arrestations qui ont créé la polémique.

« Le pays est en ébullition »

En tout au moins 65 organisations ont appelé à manifester partout en France, dont le PCF, le NPA ou Europe Ecologie-Les Verts, Attac, Act’up, la Confédération paysanne, Les Effronté. es ! et le Syndicat de la magistrature. Fait inédit, la CGT et La France insoumise (LFI) défileront côte à côte.

Dans un entretien accordé à Libération, le leader de LFI, Jean-Luc Mélenchon, estime que « le pays est en ébullition ». « Ce qui l’emporte aujourd’hui dans les esprits, que l’on ait ou pas participé au blocage de sa fac, c’est que ce monde est pourri. Et que ses valeurs ne valent pas la peine d’être vécues. Je me souviens du monde étudiant à la fin des années 90. La mentalité générale était largement acquise aux idées libérales. C’est fini. M. Macron vient de divorcer d’avec cette jeunesse », affirme-t-il.