Le parquet suisse a blanchi officiellement Michel Platini dans l’affaire du paiement controversé de 1,8 million d’euros. / SEBASTIAN DERUNGS / AFP

La procédure visant Michel Platini dans l’affaire du paiement controversé de 1,8 million d’euros « n’est pas définitivement terminée », a déclaré, samedi 26 mai, un porte-parole du ministère public de la Confédération helvétique.

« Dans le cadre de son statut de personne amenée à témoigner, si l’on trouve des éléments, [l’affaire] Platini n’est pas définitivement terminée », a déclaré ce porte-parole. Ces déclarations interviennent au lendemain de l’annonce de la mise hors de cause du Français par le parquet suisse dans la procédure pénale ouverte contre l’ex-patron de la Fédération internationale de football (FIFA), Joseph Blatter, pour un paiement prétendument « déloyal » de deux millions de francs suisses (1,8 million d’euros) qu’il a fait au Français, en février 2011, « sous prétexte de rémunération en tant que conseiller spécial entre 1998 et 2002 ».

Dans une lettre, à laquelle Le Monde a eu accès, le parquet suisse blanchit officiellement Michel Platini qui n’avait été auditionné dans cette affaire que comme « personne appelée à donner des renseignements », l’équivalent en France du statut de témoin assisté.

La FIFA reste ferme

Suspendu quatre ans, jusqu’en octobre 2019, de toute activité liée au football, M. Platini a depuis déclaré samedi qu’il espérait que la FIFA aurait « le courage et la décence » de lever sa suspension après cette décision de justice.

Mais la FIFA semble vouloir rester ferme et rappelle que le Français a été suspendu « pour violation du code d’éthique ». « M. Platini a été suspendu pour violation du code d’éthique. La décision a été maintenue par le Tribunal arbitral du sport (TAS) qui a confirmé les accusations mais a réduit la durée de la suspension », de six à quatre ans, a réagi, samedi matin, la FIFA dans un communiqué.

« Il a toujours été très clair pour la FIFA comme pour le TAS que M. Platini n’a jamais été visé par une enquête criminelle en Suisse. Les éléments d’un acte criminel dans la loi suisse sont différents de ceux pris en compte pour un acte prévu par le code d’éthique de la FIFA », a précisé la fédération.

Michel Platini a prévenu que, si l’instance internationale ne mettait pas fin à sa suspension, ses conseils « lanceront toutes les procédures nécessaires pour [la] casser ».