David Balaguer Romeu et les Nantais joueront la finale de la Ligue des champions de handball dimanche. / PATRIK STOLLARZ / AFP

Trois clubs français sur quatre équipes en « Final Four », les demi-finales de la Ligue des champions de handball, la prestigieuse coupe d’Europe, et l’on connaît désormais le premier finaliste. Le moins attendu des trois clubs hexagonaux, Nantes, a créé la sensation en battant le Paris-Saint-Germain, samedi 26 mai à Cologne (32-28).

Les Nantais, qui n’en sont qu’à leur deuxième participation à la compétition, affronteront dimanche, Montpellier ou les Macédoniens du Vardar Skopje, tenants du titre.

Le résultat de Nantes a tout du coup de théâtre car le PSG, avec son budget trois fois supérieur à celui de son adversaire du jour, partait favori pour remporter enfin le trophée lors de sa troisième demi-finale consécutive. Même s’il avait perdu contre Nantes en tout début de saison au Trophée des champions, il avait gagné les duels importants (dont deux cette année). Mais les joueurs de Thierry Anti, eux, croyaient en leurs chances.

Ce succès n’a rien d’un hold-up. Les Nantais ont fait le trou dès la première période (13-8 après 21 minutes) et n’ont plus jamais été rattrapés, même si le PSG est revenu à un but à cinq minutes de la fin (29-28). « On a beaucoup mieux joué, en défense, en attaque, en montée de balle, et ça c’est fort », a souligné le capitaine et défenseur nantais, Rock Feliho.

Pour les Parisiens, en échec pour la troisième fois d’affilée au « Final Four », la désillusion est énorme. Même en présence des joueurs longtemps incertains, Luka Karabatic, Luc Abalo et Benoît Kounkoud, ils n’ont jamais pu se remettre de leur maladresse en attaque en première mi-temps, malgré les efforts de Nedim Remili (6 buts). « On a fait trop d’erreurs individuelles », a résumé Nikola Karabatic. Ils essaieront de se consoler jeudi avec un nouveau titre de champion de France, qu’ils ajouteront à leur palmarès s’ils battent Chambéry à Coubertin.

En finale, les Nantais seront de nouveau outsiders, même si Feliho a tenu à nuancer l’image du Petit Poucet. « On est néophyte au Final Four mais ça fait quelques années qu’on prouve notre valeur. On a fait des finales de la Coupe EHF (2013, 2016), on a gagné des titres (Coupe de France et de la Ligue) et notre équipe a évolué. Ce n’est pas un hasard si on est là ».