Michel Temer, à Brasilia, au Brésil, le 22 mai. / EVARISTO SA / AFP

Le président brésilien Michel Temer a annoncé, dimanche 27 mai au soir, céder à des revendications des routiers en grève, qui paralysent le pays depuis une semaine, en décidant une baisse du prix du diesel, qui sera gelé pendant 60 jours.

Dimanche, au septième jour de grève, le Brésil était toujours en proie à de graves problèmes d’approvisionnement, pratiquement toutes les stations-service restaient à sec sur l’ensemble du territoire et les produits frais se faisaient de plus en plus rares sur les étals.

Pour tenter de limiter les dégâts, les autorités ont commencé dès vendredi à escorter des camions-citernes pour qu’ils aient accès aux raffineries, après que M. Temer, a autorisé l’emploi des forces de sécurité, y compris l’armée, pour débloquer les routes.

Samedi, le chef de l’Etat avait autorisé par décret la saisie de véhicules et de marchandises privées « nécessaires au transport de marchandises jugées essentielles par les autorités ».

Rien que sur les cinq premiers jours de mobilisation des routiers, cette grève a déjà coûté plus de 10 milliards de reais (2,3 milliards d’euros) à l’économie brésilienne, selon le journal Folha de S. Paulo, qui a compilé des estimations des principaux secteurs d’activité.