Le directeur général d’Iliad en Italie, Benedetto Levi, lors de sa conférence de presse de lancement d’Iliad en Italie, à Milan, le 29 mai 2018. / STEFANO RELLANDINI / REUTERS

L’opérateur français Iliad (dont le fondateur Xavier Niel est également actionnaire à titre individuel du Monde) a annoncé son arrivée en Italie, mardi 29 mai, avec une offre à 5,99 euros par mois, incluant des SMS et des appels illimités en Europe, et une offre Internet de 30 gigaoctets ainsi que des appels illimités vers 65 pays du monde.

Le directeur général d’Iliad en Italie, Benedetto Levi, a souligné qu’il était temps de dire « ça suffit » aux pratiques en cours et de proposer une « offre complètement différente ». « Préparez-vous à la révolution », a-t-il lancé avant de présenter le forfait, plus avantageux que les offres actuellement proposées dans la péninsule.

Iliad veut bousculer le marché du mobile italien

M. Levi, qui précisé que l’offre était valable pour le « premier million de clients », a dénoncé les pratiques en cours en Italie, avec des coûts cachés, des surcoûts comme le fait de facturer parfois 1,50 euro l’appel à son répondeur pour écouter ses messages. Selon M. Levi, ce sont 4 milliards d’euros que les opérateurs ont pris l’an passé dans la poche des consommateurs, « par des petits stratagèmes comme la facture sur 28 jours au lieu de 30 ». « Les gens en ont marre de payer trop et ils ont raison », a-t-il martelé, en soulignant qu’Iliad allait faire « les choses de manière complètement différente ».

En pleines difficultés en France, avec une chute de ses abonnés au fixe, Iliad arrive en Italie avec la volonté d’y conquérir une part de marché « substantielle », selon M. Levi.

Etonnamment, ce sont les opérateurs italiens eux-mêmes qui ont laissé entrer le loup dans la bergerie, puisque la fusion entre Wind et 3 (Tre) n’a pu être validée par la Commission européenne qu’à la condition qu’ils cèdent une partie de leurs fréquences à un tiers. Wind Tre, Telecom Italia (Tim) et Vodafone sont actuellement au coude-à-coude, avec chacun environ 30 % du marché mobile, le reste étant aux mains de Poste Mobile (autour de 4 %) et d’autres MVNO (opérateurs virtuels).