Le premier ministre a fait cette annonce lors des questions au gouvernement, mercredi 30 mai, à l’Assemblée nationale. / FRANCOIS GUILLOT / AFP

L’objectif est de faire face à « une menace durable, endogène, diffuse et élevée ». Edouard Philippe a indiqué, mercredi 30 mai, qu’un « dispositif spécifique d’accompagnement des mineurs » radicalisés avait été mis en place pour les surveiller après leur sortie de prison.

Le premier ministre a fait cette annonce lors des questions au gouvernement après avoir été interrogé par Jean-Christophe Lagarde (UDI) sur les moyens mis en place pour surveiller les détenus radicalisés en prison et qui viennent de sortir.

« Un risque majeur »

Couplé au renforcement des moyens de la police, de la gendarmerie et de la DGSI, ce dispositif permettrait un « suivi effectif de ces personnes », selon le chef du gouvernement. « C’est un suivi (…) sans naïveté, respectueux de la loi bien entendu, mais sans naïveté », a-t-il tenu à préciser.

Selon le procureur de Paris François Molins, une vingtaine de détenus radicalisés vont être libérés en 2018 et aussi en 2019, après avoir purgé leur peine : un nombre que le premier ministre a confirmé lors des questions au gouvernement.

M. Molins s’était lui-même inquiété, lors d’une interview lundi sur BFM-TV, du « risque majeur » que ces détenus représentaient. Actuellement, plus de 1 200 personnes écrouées pour des faits de droit commun sont radicalisées tandis que plus de 500 sont en prison pour terrorisme.