Le pape récemment annoncé des « changements » à court, moyen et long termes pour rétablir « la justice » au sein de l’Eglise chilienne. / Tony Gentile / REUTERS

« Honteusement, je dois dire que nous n’avons pas su écouter et réagir à temps » face aux scandales d’abus sexuels au sein de l’Eglise chilienne, a reconnu jeudi 31 mai le pape François, dans une lettre adressée aux Chiliens.

Le souverain pontife doit recevoir du 1er au 3 juin sept nouvelles victimes du prêtre pédophile Fernando Karadima. Il en avait déjà reçu trois, des hommes, il y a quelques semaines.

Le pape récemment annoncé des « changements » à court, moyen et long termes pour rétablir « la justice » au sein de l’Eglise chilienne, après avoir lu les conclusions d’une enquête qu’il avait diligentée sur des abus sexuels commis par le clergé.

Démission collective

Le 18 mai, l’ensemble de la hiérarchie de l’Eglise a présenté sa démission dans le cadre d’un gigantesque scandale de pédophilie et d’omerta – un coup de tonnerre qui a fait suite à une série de mea culpa du pape.

Ce dernier avait d’abord pris la défense de l’évêque Juan Barros, soupçonné d’avoir tu les actes de pédophilie du prêtre Fernando Karadima dans les années 1980 et 1990. Un soutien qui avait terni sa visite au Chili en janvier. Condamné par la justice vaticane en 2011, le père Karadima a été contraint de se retirer pour une vie de pénitence.

Le souverain pontife a également rappelé jeudi que les prêtres Charles Scicluna et Jordi Bertomeu, qui s’étaient rendus au Chili en février pour écouter les victimes de tels abus, se rendraient bientôt de nouveau dans ce pays d’Amérique du Sud.