FRANCK FIFE / AFP

Certes, cette équipe d’Italie était abattue, par son élimination de la Coupe du monde, et inexpérimentée, par le rajeunissement de son effectif. Mais la victoire de l’équipe de France (3-1), vendredi 1er juin, est de très bon augure, à un peu plus de deux semaines de leur premier match de la compétition.

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Emmenés par le trio offensif Ousmane Dembélé-Antoine Griezmann-Kylian Mbappé, rapide, percutant et parfois brouillon, les Bleus ont rapidement pris le contrôle de ce match amical disputé dans un stade plein à Nice. Le schéma 4-3-3 de Didier Deschamps, le même utilisé lors de la victoire contre l’Irlande (2-0) mais avec sept nouveaux joueurs, se révèle toujours aussi efficace. La différence majeure était le rôle de Griezmann comme créateur au centre du terrain, revenant systématiquement chercher des ballons pour lancer deux ailiers qui battaient systématiquement les défenseurs italiens à la vitesse.

Le premier but vient d’ailleurs d’un coup franc excentré de Griezmann, repris par un Mbappé oublié au marquage, et finalement frappé au fond des filets par Samuel Umtiti.

L’apport du jeune latéral gauche, Lucas Hernandez, s’est vu lors du deuxième but. Parti provoquer sur son côté, le défenseur de l’Atletico Madrid n’a pas hésité à pousser l’action au bout quand ses coéquipiers réclamaient une passe en arrière. Sa percée dans la surface aboutira à un penalty, transformé par Griezmann. Avec Benjamin Pavard à droite, Hernandez aura prouvé à Deschamps que les remplaçants à ces deux postes seront au niveau s’il faisait appel à eux.

La réduction du score viendra d’une double erreur : de main d’Hugo Lloris, qui repousse un coup franc surpuissant de Mario Balotelli vers ses 6 mètres pour qu’il soit repris par Leonardo Bonucci. De la défense française aussi, car personne n’avait suivi ce coup franc. Si ça n’avait pas été le capitaine italien, un de ses coéquipiers aurait tout aussi facilement marqué.

En deuxième mi-temps, les phases d’attaques euphoriques, d’un côté comme de l’autre, succédèrent à des moments de platitude footballistique totale. La quasi-totalité des occasions ne se concrétisèrent pas, le plus souvent par maladresse à la finition. Le seul but viendra d’une illumination d’Ousmane Dembélé, qui enroulait délicieusement un ballon reçu dans les pieds au-dessus de Salvatore Sirigu.

Comme match amical, la victoire contre l’Italie aura été utile dans la mesure où il a permis à des remplaçants de se montrer et à Didier Deschamps de conforter quelques certitudes : l’efficacité du 4-3-3, le positionnement de Griezmann au centre, la vitesse pure comme carburant de l’attaque française.

Mais il n’a pas répondu à toutes les questions, comme le rôle à donner à Paul Pogba. Pas assez rapide pour participer à ce type de création, pas toujours assez décisif dans les phases défensives, le joueur de Manchester United a encore eu du mal à trouver un espace où il pouvait être indispensable. Des sifflets ont accompagné sa sortie. Deschamps lui a immédiatement renouvelé sa confiance dans son interview post-match. Il lui restera un match, le 9 juin contre les Etats-Unis, pour prouver qu’il la mérite.