Un policier de Les Mureaux, portant une caméra-piétons. / JACQUES DEMARTHON / AFP

L’enregistrement des interventions des agents de police municipale au moyen de caméras individuelles « ne sera plus autorisé par la loi » à partir de lundi 4 juin. Dans un communiqué, le ministère de l’intérieur a annoncé, dimanche au soir, la fin de l’expérimentation des caméras-piétons dans la police municipale.

Ce dispositif de mini-caméras portées au niveau du torse, censé améliorer les rapports entre les forces de l’ordre et la population et déjà utilisé dans la police nationale et la gendarmerie, faisait l’objet d’une expérimentation dans la police municipale depuis le 3 juin 2016.

Plus de 300 communes avaient obtenu l’autorisation d’y participer et « en tirent un bilan très positif », assure le ministère de l’intérieur, qui affirme que ce dispositif s’inscrit « pleinement dans la démarche initiée avec le lancement de la police de sécurité du quotidien (PSQ) ».

Un rapport pour l’examen d’une proposition de loi

Le gouvernement transmettra au Parlement « dans les tous prochains jours » un rapport pour dresser le bilan de cette expérience avant l’examen, à partir du 13 juin, d’une proposition de loi visant à harmoniser l’utilisation des caméras mobiles par les forces de l’ordre, rapporte le communiqué. « Il appartiendra au législateur, sur le fondement notamment du rapport qui lui sera remis, d’apprécier l’opportunité de pérenniser ou d’abandonner cette expérimentation. »

Mercredi, le maire Républicain (LR) de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, avait d’ores et déjà annoncé qu’il ne retirerait pas les caméras-piétons équipant sa police municipale, malgré la fin de la période légale d’expérimentation. « Toutes les villes qui utilisent ce système en sont très satisfaites (…) et aujourd’hui je ne connais aucun incident lié aux caméras-piétons », a ajouté l’élu stéphanois.

Filmer les interventions des policiers, la solution contre les bavures ?
Durée : 05:37