Stephen Curry et Golden State ont fait le break face à Cleveland. / Marcio Jose Sanchez / AP

Entre la belle mécanique collective de Golden State et la « LeBron dépendance » de Cleveland, beaucoup pariaient sur des finales à sens unique cette saison en NBA. A nouveau dominés lors du deuxième acte (122-103), à Oakland, dans la nuit de dimanche à lundi, les Cavaliers sont désormais condamnés à l’exploit pour éviter un humiliant sweep (défaite 4 manches à 0).

Comme souvent ces dernières saisons, Golden State a pu compter sur son artilleur en chef, Stephen Curry, pour étouffer son adversaire. Le natif d’Akron (Ohio) a réalisé un festival à longue distance dimanche. En inscrivant neuf paniers à trois points, il a établi un nouveau record dans un match d’une finale NBA et délogé de la deuxième place au classement historique des meilleurs marqueurs de paniers à trois points en playoffs un certain… LeBron James.

Le meneur de Golden State a définitivement écœuré « King James » et ses coéquipiers à sept minutes de la fin du temps réglementaire avec un insolent tir primé, en reculant et loin de la ligne, suivi moins d’une minute plus tard d’un autre panier à trois points tout aussi improbable. « Il a été exceptionnel, il a surtout marqué des paniers importants à des moments-clés quand on en avait vraiment besoin », a résumé son entraîneur, Steve Kerr.

Contrairement à ce que le score pourrait laisser croire, les Warriors ne se sont pas promenés contre les Cavaliers et ils ont encore tremblé, en particulier lors de la troisième période. Trois jours après une victoire quasi miraculeuse dans le premier match de la finale (124-114 après prolongation), Golden State a cette fois toujours fait la course en tête.

Sous l’impulsion de Curry (33 points) et de Javale McGee (12 points), titularisé pour la première fois en l’absence d’Andre Iguodala, ils menaient déjà de treize points (51-38) avant même la fin de la deuxième période.

LeBron James reste optimiste

Bien épaulé par Kevin Love (22 points), Lebron James n’a pas eu le rayonnement habituel sur son équipe. Auteur de 51 points lors de la première partie, le trentenaire a tout de même flirté avec le triple-double (29 points, 13 passes décisives et 9 rebonds). Pas suffisant pour éteindre la puissance de feu des Warriors, avec Kevin Durant (26 points), Klay Thompson (20 points) ou encore Shaun Livingston (10 points).

« Dès le coup d’envoi, on a vraiment tous tiré dans le même sens, en termes d’énergie, de concentration et d’efforts, cela nous a mis dans une bonne dynamique et donné confiance pour jouer à ce niveau pendant quarante-huit minutes, s’est félicité Stephen Curry. Il va falloir continuer sur cette lancée dès le prochain match, mais il y a encore des choses qu’on doit améliorer. »

Si Golden State mène deux victoires à zéro et n’a plus besoin que de deux succès pour être sacré, comme en 2015 et 2017, les Warriors vont maintenant disputer les deux prochains matchs, mercredi et vendredi, à Cleveland. « Ils vont encore mieux jouer devant leur public », a prévenu Draymon Green.

Alors qu’il dispute à 33 ans sa huitième finale de suite, la neuvième de sa carrière, LeBron James, devenu le deuxième meilleur marqueur de l’histoire en finale, reste optimiste : « On a montré durant les deux premiers matchs qu’on pouvait rivaliser avec eux, a-t-il assuré. C’est difficile de perdre, surtout quand on joue si bien, mais on va être encore meilleurs [dès la prochaine rencontre] », a promis le triple champion NBA.