Sur la pelouse, le LOSC s’était maintenu aux forceps après une saison galère marquée par le licenciement de Marcelo Bielsa à l’automne. Il restait encore au club nordiste (17e du championnat) à préserver sa place dans l’élite du football français auprès de la direction nationale du contrôle de gestion (DNCG). C’est fait. Ce mardi 5 juin, le gendarme financier du football français a annoncé que le LOSC serait autorisé à repartir en Ligue 1 pour la saison prochaine.

Une bonne nouvelle accompagnée d’un bémol. Le 17e du dernier championnat verra sa masse salariale et ses éventuels transferts encadrés par la DNCG. « Les réponses » apportées par le président Gérard Lopez et sa direction ont été « conformes aux exigences » de la DNCG, « qui a décidé de confirmer le maintien du LOSC en L1, de lever l’interdiction de recrutement, d’encadrer la masse salariale et les indemnités de mutation », a expliqué son président, Jean-Marc Mickeler.

Tout sauf une surprise

Cette décision est tout sauf une surprise. La principale inquiétude côté lillois portait sur une éventuelle interdiction de recrutement. Gerard Lopez avait été auditionné par le gendarme financier le mardi 29 mai à Paris et l’instance avait alors prononcé un « sursis à statuer dans l’attente d’éléments complémentaires demandés au club par la DNCG. »

Une source proche de la DNCG avait révélé à l’AFP le 29 mai que les dirigeants du club nordiste avaient surpris l’instance en allant au-delà de ses demandes, probablement pour se prémunir contre toute exigence de dernière minute. La DNCG avait pourtant indiqué au club le 22 mai, lors d’une réunion de préparation qu’il avait sollicitée, attendre près de 140 millions d’euros entre abandon de créances et apport en effectif, dont une partie sur un compte bloqué.

« Gérard Lopez a amené plus de 150 millions d’euros et le club serait même positif en capitaux propres grâce à cet apport », précisait cette source. L’homme d’affaires hispano-luxembourgeois, qui avait racheté le LOSC à Michel Seydoux en janvier 2017, était attendu au tournant par la DNCG, qui l’avait recalé par deux fois l’an dernier, en juin et en décembre.