Le constructeur automobile PSA devient le deuxième grand groupe français, après Total, à se plier aux injonctions américaines. Il a annoncé, lundi 4 juin, qu’il préparait son retrait d’Iran, son plus grand marché étranger en volume. PSA, dont les marques Peugeot et Citroën avaient formé des sociétés communes en Iran, a annoncé dans un communiqué avoir « commencé le processus de suspension des activités de ses JVs [joint-ventures], afin de se conformer à la loi américaine d’ici le 6 août 2018 ».

Pour cette entreprise, un retrait de ce pays, s’il se confirme, constituerait un revers majeur. Le groupe avait vendu l’an dernier 444 600 véhicules en Iran, où il est traditionnellement bien implanté. Il s’agissait l’an dernier de son premier marché étranger devant la Chine (382 800 unités), le Royaume-Uni (279 100), l’Italie (265 200) et l’Allemagne (257 800). Le deuxième constructeur européen relativise cependant l’importance du marché iranien en termes financiers. Les activités de PSA en Iran représentent « moins de 1 % de son chiffre d’affaires ».

PSA souligne aussi qu’il « est en contact avec les autorités américaines pour envisager une dérogation », « avec le support du gouvernement français », dans l’espoir de pouvoir poursuivre son activité.