Pour comprendre pourquoi Jurassic Park (1993), de Steven Spielberg, « n’est pas un quelconque film de dinosaure », il faut écouter attentivement sa bande originale.

Dans un entretien accordé au Monde, l’orchestrateur Conrad Pope, qui a travaillé avec le compositeur John Williams, explique qu’un choix a été fait à rebours de ce qui est traditionnellement composé pour les films d’horreur.

A l’inverse des mélodies sombres et inquiétantes que l’on y entend souvent, les airs écrits pour Jurassic Park sont, au contraire, majestueux et puissants. Ce sont des « hymnes à la vie », selon les mots de Conrad Pope, qui se font, par exemple, entendre lors de la découverte des dinosaures. Les musiques angoissantes, n’apparaissent quant à elles que, dans la deuxième partie du film, lorsque tout tourne mal.

« C’est ce contraste qui donne autant de puissance et de profondeur » à Jurassic Park, juge-t-il. « Car ce que ce qui pose problème dans le film, c’est que la vie ne doit pas être prise avec légèreté. »