Marc Ogeret, rue de la Colombe à Paris, venant de recevoir le prix de l’Académie Charles-Cros de la chanson francaise le 29 mars 1963. | Rue des Archives / AGIP

Le chanteur Marc Ogeret, chanteur engagé, connu notamment pour ses interprétations des poèmes d’Aragon, est mort lundi 4 juin à l’âge de 86 ans, a annoncé mardi 6 juin sa compagne à l’Agence France-Presse (AFP)

« Marc est mort lundi au centre hospitalier de Semur-en-Auxois où il était hospitalisé depuis quelques jours », a confié sa compagne, Anita. Marc Ogeret avait commencé sa carrière au début des années 1960 dans plusieurs cabarets de la rive gauche, à Paris. Chanteur engagé sur scène et dans la vie (il était membre actif du Syndicat français des artistes-interprètes, SFA), il avait reçu en 1962 le prix de l’Académie Charles-Cros. Il avait également été nommé chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres en 1983.

Grand admirateur de la Commune de Paris

Interprète d’Aragon mais aussi de Jean Genet, Pierre Seghers et d’Aristide Bruant, il avait à son répertoire la plupart des chants révolutionnaires qui ont fait l’histoire de France. C’était notamment un grand admirateur de la Commune de Paris. Il sera inhumé avec « un œillet rouge », symbole du Paris révolutionnaire, a d’ailleurs précisé sa compagne, Anita.

Chanteur dans l’ombre de Ferré (qu’il a également interprété) et de Brassens, il avait fait la première partie du concert de Georges Brassens à Bobino en 1964. Marc Ogeret, habitué des programmations musicales de Radio Libertaire, avait une voix chaleureuse, le timbre clair et une diction impeccable, qu’on peut retrouver sur des albums, comme Chansons contre.