A l’appel de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs (JA), les agriculteurs ont commencé à bloquer, dimanche 10 juin, plusieurs raffineries et dépôts de carburants. Leur mouvement devrait durer trois jours consécutifs. Motif : la concurrence de l’huile de palme importée sur le marché des biocarburants.

A partir de cet été, jusqu’à 300 000 tonnes d’huile de palme, issue de la déforestation en Malaisie ou en Indonésie, feront tourner la bioraffinerie de Total à La Mède, près de Marseille. Mais la fabrication de biocarburant peut aussi être réalisée à partir d’huile de tournesol ou de colza cultivés en France, arguent les deux organisations d’agriculteurs qui assurent que les exploitants agricoles français sont en mesure de fournir les raffineries. Mais à un prix plus élevé que celui de l’huile de palme importée.

Pour l’heure, il n’y a aucun risque de pénurie de carburant. La France compte sept raffineries en activité, 200 dépôts de carburant et des stocks stratégiques pour trois mois.