Le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, accompagné du président de la Chambre des représentants, Ali Abdel Aal, à l’issue de son investiture pour un second mandat, le 2 juin 2018. / Handout . / REUTERS

Le procureur général égyptien a annoncé dans un communiqué, dimanche 10 juin, avoir renvoyé devant un tribunal spécial vingt-huit personnes accusées d’avoir formé un groupe en vue de renverser le régime.

D’après le procureur Nabil Sadek, les suspects, dont neuf sont détenus, sont poursuivis pour avoir créé le Conseil égyptien pour le changement, une organisation considérée comme illégale. Celle-ci est accusée d’avoir voulu porter atteinte à la Constitution, aux lois et à l’unité nationale, ainsi que d’avoir, entre autres, diffusé de fausses nouvelles en Egypte et à l’étranger dans l’intention de nuire aux intérêts nationaux et économiques du pays.

Explosion des prix

Les autorités ont procédé ces dernières semaines à une vague d’arrestations d’opposants et de membres de la société civile, qui reflète selon des experts les craintes du pouvoir face à de possibles mouvements sociaux.

Les prix ont explosé en Egypte depuis la dévaluation de la monnaie locale en novembre 2016, dans le cadre d’un plan de réforme imposé par le Fonds monétaire international (FMI) en vue de l’obtention d’un prêt de 12 milliards de dollars (10,2 milliards d’euros). Or l’économie du pays était déjà très mal en point depuis la révolte de 2011 et la chute du régime de Hosni Moubarak. Le président Sissi, réélu pour un second mandat fin mars avec plus de 97 % des suffrages, a prêté serment le 2 juin et chargé son ancien ministre du logement, Mostafa Madbouli, de constituer un nouveau gouvernement.