Le rappeur Médine, dont les concerts prévus au Bataclan suscitent la controverse, a accusé lundi l’extrême droite de vouloir « dicter la programmation de nos salles de concerts » et « plus généralement limiter notre liberté d’expression ».

« Je renouvelle mes condamnations passées à l’égard des abjects attentats du 13 novembre 2015 », écrit le chanteur havrais. Pour lui, l’extrême droite, en protestant contre sa venue au Bataclan, cherche « à instrumentaliser la douleur des victimes et de leur famille ». « Allons-nous laisser l’extrême droite dicter la programmation de nos salles de concerts voire plus généralement limiter notre liberté d’expression ? », s’interroge-t-il dans un communiqué. Les concerts du 19 et du 20 octobre sont maintenus, celui du 20 affichant déjà complet.

D’anciennes chansons controversées

Des élus de droite et d’extrême droite ont protesté dimanche contre les concerts du rappeur dans la salle parisienne, en lui reprochant d’anciennes chansons comme Jihad ou Don’t Laïk. Dans ce dernier morceau sorti en janvier 2015, une semaine avant l’attentat contre Charlie Hebdo, le rappeur havrais s’attaquait à la laïcité avec des punchlines comme « Crucifions les laïcards comme à Golgotha ».

Alors qu’une avocate des victimes des attentats du 13-Novembre a demandé au préfet de police de Paris l’interdiction des concerts, Life for Paris, l’association de victimes du 13-Novembre, est venue à la rescousse du Bataclan. L’association a souligné que la salle « a aussi été victime des attentats et qu’elle est complètement libre de sa programmation, sous contrôle de la préfecture de police de Paris ».