Le jeu de tir cartoonesque « Fortnite » est disponible sur Switch, a annoncé Nintendo. / Epic Games

Nintendo n’avait donc vraiment, vraiment pas menti. Le constructeur japonais, qui avait prévenu qu’il consacrerait sa présence au salon du jeu vidéo de Los Angeles à son prochain jeu de combat, Smash Bros., lui a consacré pas moins d’une vingtaine de minutes, en conclusion d’une vidéo de trois quart d’heure avare en surprises.

Le plus gros coup de cette communication diffusée mardi 12 juin restera probablement l’annonce de la disponibilité immédiate du jeu vidéo phénomène de 2018, Fortnite, sur Switch : à l’heure où nous écrivons ces lignes, ce jeu de tir cartoonesque et créatif à 100 joueurs sur une carte est d’ores et déjà téléchargeable sur la console hybride de Nintendo.

Le Nintendo Direct – le nom de cette présentation – a par ailleurs permis d’officialiser la venue à très court terme de nombreux classiques ou nouveautés indés sur la boutique dématérialisée de la Switch, comme la suite du délirant jeu de cuisine collaboratif Overcooked! 2, le jeu d’exploration 2D acclamé par la critique en 2017, Hollow Knight, et le jeu d’arcade à l’ancienne pour deux joueurs, Killer Queen Black, tous lancés cet été.

Un « Smash Bros. » pléthorique

Mais l’annonce la plus attendue était celle de Super Smash Bros. Ultimate – c’est donc son nom – la cinquième génération du jeu de combat de Nintendo, et à tout point de vue la plus ambitieuse. Jeu-somme, celui-ci comprendra l’intégralité des plus de soixante combattants déjà apparus au moins une fois au casting, des inévitables Mario, Link, Pikachu, Kirby, Peach et Fox Mc Cloud aux personnages clin d’œil comme les jumeaux Ice Climbers, le chien de Duck Hunt, le capitaine Olimar, en passant par les guest stars issues d’autres éditeurs, comme Solid Snake, Ryu de Street Fighter II, Megaman, Cloud de Final Fantasy VII ou encore Pacman.

« Super Smash Bros. Ultimate » réunit une soixantaine de personnages. / Nintendo

Le casting pléthorique s’enrichit par ailleurs de deux nouveaux venus, l’héroïne-calamar de Splatoon 2 et le ptérodactyle-dragon de la saga Metroid ; ainsi que de variantes inédites de héros existants, comme Pauline (Donkey Kong) en doublure de la Princesse Peach et de nouveaux personnages de soutien, comme Bomberman. Par ailleurs, d’autres héros ont vocation à enrichir le casting par la suite.

Au terme d’une interminable présentation, où l’humour a alterné avec le suspense et l’exhaustivité, le créateur attitré de Smash Bros., Masahiro Sakurai, a par ailleurs annoncé de très nombreux réajustements dans la vitesse du jeu, les coups spéciaux, la mise en scène et certaines subtilités comme son système de garde et d’esquive. Un adaptateur pour manette GameCube – la plus prisée des fans de la série – sera par ailleurs commercialisé en même temps que le jeu, le 7 décembre.

« Metroid Prime 4 » grand absent

Ceux qui attendaient de cette vidéoconférence le retour de licences trentenaires comme Star Fox – qui fait certes une apparition surprise dans le jeu d’Ubisoft Starlink, F-Zero ou encore Pilotwings seront, en revanche, déçus. Nintendo n’a pas annoncé un seul nouveau titre issu de son catalogue de franchises des années 1990.

Pire, Metroid Prime 4, évoqué pour la première fois en cloture de la vidéoconférence du constructeur l’an passé, n’a pas été mentionné une seule fois cette année. Initialement prévu pour 2018, il a glissé dans les plannings de Nintendo à une date indéterminée.

Le logo de « Metroid Prime 4 », tel qu’annoncé en 2017. / Nintendo

« Metroid Prime 4 est toujours en développement. Ce n’est pas comme si nous avions arrêté de travailler dessus », a tenté de rassurer Bill Trinen, directeur marketing de TreeHouse, branche de Nintendo of America chargée de la localisation des jeux en Occident, interrogé à ce sujet par Pixels lors d’une avant-première de la conférence Nintendo. Revenu à un mode de communication privilégiant le court terme, Nintendo évoquera ses licences-phares pour les Noël suivants une autre fois.

Pokémon, Fire Emblem et Mario Party

En revanche, le constructeur japonais a dévoilé quelques détails supplémentaires concernant Pokémon : Lets’s Go Pikachu et Pokémon : Let’s Go Evoli, que l’on savait déjà compatibles avec Pokémon Go. A partir du 16 novembre, ces deux jeux permettront de capturer des Pokémon en temps réel en agitant les manettes à reconnaissance de mouvement de la Switch. Leur sortie sera accompagnée d’un étonnant Pokéball Plus, un contrôleur portable en forme de balle de capture de Pokémon, dont le concept et les bruitages ne sont pas sans évoquer les Tamagotchi.

« Pokémon Let’s Go » sera accompagné d’un accessoire proche d’un Tamagotchi, la Pokéball Plus. / The Pokémon Company

Le constructeur japonais a par ailleurs dévoilé Fire Emblem Three Houses, un spectaculaire jeu de rôle tactique, médiéval et fantastique, oscillant entre phases de combats groupés à grande échelle, cinématiques léchées et phases de personnalisation du héros. Fire Emblem est un cas unique dans l’histoire de Nintendo, une série vieille du début des années 1990, méconnue des joueurs européens d’époque, et dont la popularité a explosé dans les années 2000, portée par la présence de ses héros dans les épisodes Super Smash Bros.

La Switch accueillera par ailleurs en fin d’année Super Mario Party, un nouvel opus de la série de jeux de société rempli de minijeux loufoques. Cette fois, certains d’entre eux demanderont d’assembler deux consoles, si l’on en croit la vidéo assez curieuse. La firme de Kyoto a par ailleurs annoncé une extension pour Xenoblade 2, remontré le jeu de rôle de Square Enix Octopath Chronicles, attendu pour juillet, et enfin annoncé Daemon x Machina, un jeu de mechas.