Contre l’importation d’huile de palme, des agriculteurs bloquent des raffineries
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Les agriculteurs bloquaient mardi 12 juin au matin 17 raffineries et dépôts de carburants dans l’attente d’une réponse positive du gouvernement à leurs revendications, qu’ils exposent cet après-midi au ministre de l’agriculture, Stéphane Travert.

Des agriculteurs de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs se sont lancés dimanche dans un mouvement de blocage des raffineries et des dépôts de carburant pour protester contre l’importation de produits agricoles ne respectant pas, selon eux, les normes françaises et européennes.

Dans la nuit de lundi à mardi, ils ont bloqué un dépôt supplémentaire à Saint-Jean-de-Braye (Loiret) portant à 17 le nombre de sites bloqués, selon la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA).

« Nous avons une rencontre avec le ministre de l’agriculture à 15 heures. On en attend plein de choses, que le dialogue reprenne, d’être écouté et entendu sur une dizaine de sujets, et notamment la compétitivité, la construction des prix, la surtransposition des normes », a assuré Michel Joux, président FRSEA Auvergne-Rhône-Alpes.

Quatre revendications

« Nous attendons des engagements concrets de la part du ministre à nos quatre revendications principales, pas de belles paroles », a déclaré à l’Agence France-Presse Jérôme Despey, secrétaire général de la FNSEA. Le syndicat demande la « concrétisation dans la loi alimentation d’un amendement contre les importations disruptives », « des engagements sur le coût du travail », « des études sociales et économiques » avant la mise en place de toute nouvelle norme et des réponses concrètes sur l’accompagnement financier des filières par le plan d’investissement de 5 milliards du gouvernement.

« S’il y a des éléments appropriés, on lèvera le blocage », assure M. Despey, qui ajoute que d’ici là le blocage va continuer et qu’« il est reconductible à partir de mercredi ».