Les agriculteurs bloquant la raffinerie de Vatry, le 11 juin. / FRANCOIS NASCIMBENI / AFP

« Le compte n’y est pas. » A l’issue de plus de trois heures de négociations dans la nuit du mardi 12 au mercredi 13 juin, la présidente de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), Christiane Lambert, a jugé insuffisantes les propositions du ministre de l’agriculture pour mettre fin au blocus de raffineries et dépôts de pétrole.

Les instances du premier syndicat agricole français doivent se réunir à 7 h 30 mercredi matin pour décider de la suite à donner au mouvement de blocage entamé dimanche au nom de la lutte contre l’importation de certains produits et qui concernait mardi 18 sites pétroliers en France.

Le ministre « optimiste »

« Il y a quelques avancées qui ne suffisent pas à dire maintenant que nous levons le camp », a fait valoir Mme Lambert qui, au côté du président des Jeunes agriculteurs (JA) Jérémy Decerle, a négocié avec Stéphane Travert et son équipe de 23 h 30 mardi à un peu plus de 3 heures du matin mercredi.

« Nous allons partager les documents de restitution de la négociation et déciderons (…) de ce que nous allons faire », a-t-elle souligné. « Nous avons beaucoup travaillé, le ministre a été à l’écoute », a-t-elle reconnu, ajoutant néanmoins : « Nous sommes déçus sur le contenu global de ce qui a été annoncé. »

Le ministre s’est, lui, dit « plutôt optimiste ». « Je pense que nous pouvons trouver une voie de levée des barrages », a-t-il déclaré, en admettant néanmoins qu’aucun accord n’avait pu être trouvé sur le dossier de la baisse des cotisations pour les travailleurs saisonniers, une demande de la FNSEA pour résoudre le déficit de compétitivité de l’agriculture française avec ses voisins européens.