Le site de Derby, au Royaume-Uni. / Darren Staples / REUTERS

Le groupe industriel britannique Rolls-Royce a annoncé jeudi 14 juin la suppression de 4 600 emplois d’ici à 2020, principalement au Royaume-Uni, où se trouvent la plupart des fonctions administratives et de support. Objectif : économiser à terme 400 millions de livres par an.

Le fabricant de moteurs pour Airbus et Boeing connaît des difficultés depuis quelques années et avait enregistré une perte nette record en 2016 avant de rebondir l’an passé. Il a déjà mis en place plusieurs autres restructurations, supprimant des milliers d’emplois.

En janvier, il avait annoncé qu’il pourrait vendre l’essentiel de ses activités de marine civile en difficulté, à la faveur d’une réorganisation annoncée en trois pôles aéronautique, défense et systèmes de propulsion et d’énergie.

Dans la foulée de cette première annonce pour cette année, la réorganisation annoncée jeudi « vise à réduire le nombre de niveaux d’encadrement et sa complexité », afin de « créer une organisation plus simple, plus dynamique et plus saine avec des responsabilités plus claires, une productivité plus importante et des prises de décision plus rapides », a expliqué le groupe dans un communiqué.

Un tiers des administratifs supprimés

Le personnel de la hiérarchie intermédiaire pourrait être en première ligne. Le groupe emploie 55 000 personnes dans une cinquantaine de pays, dont près de 20 000 ingénieurs, mais ce sont les employés britanniques qui paieront le plus lourd tribut. Le site de Derby (centre de l’Angleterre) devrait être particulièrement affecté.

« Un tiers environ des postes [ administratifs et de support ] devraient être supprimés d’ici à la fin 2018. Le programme prendra de l’ampleur en 2019 et la réduction totale prévue du nombre d’employés et les changements structurels auront été bouclés d’ici à la mi-2020 », a détaillé le groupe.

La mise en place de ce plan est estimée à 500 millions de livres (près de 570 millions d’euros), y compris les indemnisations prévues pour les employés et les frais liés à la mise en place de nouvelles structures.