Le procès de Jean-Pierre Bemba, ouvert à La Haye en novembre 2010, était le premier de la CPI mettant en avant la responsabilité d’un commandant militaire quant à la conduite des troupes sous son contrôle. / PETER DEJONG / AFP

L’ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba, acquitté en appel de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, est arrivé, vendredi 15 juin, en Belgique, a annoncé la Cour pénale internationale (CPI) basée à La Haye dans un communiqué.

La Belgique s’est dite prête jeudi soir à accueillir Jean-Pierre Bemba. Après l’acquittement surprise prononcé le 8 juin en appel par la CPI, « les autorités belges ont répondu favorablement à la demande de la Cour de permettre le séjour de monsieur Bemba en Belgique, où réside sa famille, suite à sa mise en liberté provisoire », avait annoncé, jeudi, le chef de la diplomatie belge, Didier Reynders, dans un communiqué.

M. Bemba, qui a émis le souhait de se rendre en Belgique dès la communication, mardi, de la décision de libération conditionnelle, « a demandé un visa de type C, de court séjour », avait précisé une porte-parole du secrétaire d’Etat belge à la migration Theo Francken.

Au moins trois mois en Belgique

Cela l’autorisera, dans un premier temps, à séjourner jusqu’à 90 jours sur le sol belge, a précisé cette porte-parole, Katrien Jansseune, soulignant que l’Office des étrangers était saisi de cette demande de visa.

L’épouse et les enfants de l’ancien chef de guerre congolais vivent à Rhode-Saint-Genèse, commune cossue, située à 15 kilomètres au sud de Bruxelles, là même où il avait été arrêté le 24 mai 2008 à la demande de la CPI. Son procès, ouvert à La Haye en novembre 2010, était le premier de la CPI mettant en avant la responsabilité d’un commandant militaire quant à la conduite des troupes sous son contrôle.