Boris Becker, en septembre 2017 à New York. / Robert Deutsch / USA Today Sports

Afin d’échapper à la procédure de mise en faillite personnelle qui le vise au Royaume-Uni, l’ancien champion de tennis allemand Boris Becker tente de se prévaloir de l’immunité diplomatique, rapporte vendredi 15 juin la presse britannique.

Il met en avant la mission que lui a confiée en avril la Centrafrique en tant qu’« attaché » pour les affaires sportives dans l’UE, comme il l’écrivait fin avril sur Twitter :

Recours déposé

Les avocats de l’ancien numéro un mondial et triple vainqueur de Wimbledon, âgé de 50 ans, ont déposé un recours jeudi devant la Haute Cour de justice britannique dans lequel ils font valoir cet argument, selon l’agence britannique Press Association (PA).

Selon les avocats de l’ancien joueur, cette immunité suppose que toute action légale contre M. Becker devrait être préalablement approuvée par le chef de la diplomatie britannique, Boris Johnson, et par son homologue centrafricain.

« La décision d’entamer des procédures pour banqueroute contre moi était injustifiée et injuste, a dit Boris Becker, cité par PA. « J’ai à présent fait valoir mon immunité diplomatique, comme j’y suis tenu, afin de mettre un terme à cette farce, pour que je puisse commencer à rebâtir ma vie. »

Déboires judiciaires

Six fois titré en Grand Chelem, Boris Becker a remporté 49 titres et obtenu plus de 20 millions d’euros de gains. Mais sa gestion de l’après-carrière a viré au cauchemar au point qu’un tribunal londonien l’a déclaré en faillite en juin 2017.

Boris Becker a tenté récemment de rassembler les trophées et récompenses accumulés pendant sa prestigieuse carrière, comme celui de sa première victoire à Wimbledon, ou une montre qui appartint à Novak Djokovic, afin de les vendre pour éponger ses dettes. Mais il a égaré les plus prestigieux, notamment cinq de ses six trophées majeurs qui restent introuvables.

L’ex-numéro un mondial avait eu des déboires judiciaires pour des dettes impayées avec la justice espagnole, concernant des travaux dans sa villa de Majorque, et la justice suisse, pour ne pas avoir payé le pasteur qui l’avait marié en 2009.

En 2002, la justice allemande l’avait condamné à deux ans de prison avec sursis ainsi qu’à 500 000 euros d’amende pour quelque 1,7 million d’euros d’arriérés d’impôts.