Paul Manafort, qui fut le directeur de la campagne présidentielle de Donald Trump, est inculpé de fraude fiscale et bancaire et de fausses déclarations. / JONATHAN ERNST / REUTERS

La mesure de libération sous caution de Paul Manafort, qui fut le directeur de la campagne présidentielle de Donald Trump, a été révoquée, vendredi 15 juin, par une juge fédérale, qui a ordonné son placement en détention préventive.

M. Manafort, 69 ans, comparaissant devant la juge fédérale Amy Berman Jackson, a plaidé non coupable des faits présumés de subornation de témoin dont l’accuse le procureur spécial Robert Mueller dans l’enquête sur une possible ingérence russe dans l’élection présidentielle de 2016 aux Etats-Unis. La magistrate a déploré qu’il ait traité cette procédure judiciaire comme un « exercice de marketing ».

Dans le cadre de l’enquête que mène le procureur spécial Robert Mueller sur l’ingérence russe et sur une possible collusion entre des membres de l’équipe de M. Trump et Moscou, il est reproché à Paul Manafort d’avoir fait pression sur des témoins potentiels. L’accusation vise aussi un associé d’affaires de M.Manafort, Konstantin Kilimnik, soupçonné d’être lié au renseignement militaire russe.

M. Manafort est le premier membre de l’équipe de campagne de Donald Trump à être incarcéré dans le cadre de l’enquête du procureur Mueller. Cette décision représente une victoire pour le procureur, qui soutenait que l’incarcération de M. Manafort était nécessaire pour qu’il n’influence pas des témoins lors de son procès à venir.

M. Manafort doit comparaître cet été devant la justice pour blanchiment, fraude fiscale et bancaire et lobbying illégal. Il dément toutes les charges qui le visent.