Chaque jour durant la Coupe du monde, Eddy Fleck et Maxime Mianat analysent la compétition à leur façon. Attention : cette chronique peut contenir du second degré.

Chronique. Ne rien connaître d’un sujet ne m’empêche pas d’en parler, selon un adage répandu sur les réseaux sociaux et les émissions de Pascal Praud. Le Brésil, par exemple. Saviez-vous que ce pays d’Amérique du Sud, opposé ce soir à la Suisse, était passionné par le football ? Eh oui ! Son drapeau le trahit : il arbore un ballon oublié sur une plage. Un ballon « en plastique » (art. 2.6 de la Constitution) et vendu à un prix peu élevé afin de garantir « l’égalité de tous les citoyens brésiliens devant la pratique du football » (art. 4.13).

Contrairement aux idées reçues, le rectangle vert ne représente pas un terrain en pelouse synthétique : en concevant le drapeau de la nouvelle république, en 1889, les révolutionnaires ont simplement oublié d’enlever le fond vert utilisé au moment de l’incrustation du ballon sur Photoshop, un logiciel que peu de gens savaient alors correctement utiliser.

L’ancienne devise du pays, « Joga Bonito », fut remplacée en 2006 par Ordem e Progresso (ordre et progrès), peu après la nomination de Dunga comme sélectionneur. La présence des vingt-sept étoiles est sujette à interprétation. Seraient-ce les vingt-six Etats fédérés et le district de Brasilia, comme le prétendent les historiens, ou plus probablement le nombre d’augmentations réclamées par Neymar depuis son arrivée au PSG ? Mon romantisme me pousse vers une troisième voie : chaque étoile correspond à un titre de champion du monde que le Brésil aurait dû gagner si les dieux du football s’étaient montrés justes.

Maxime Mianat

Le programme du jour

Les matchs du jour (à suivre en direct sur LeMonde.fr)

Costa Rica - Serbie (14h)

Allemagne - Mexique (17h)

Brésil - Suisse (20h)

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