Un A320 d’Air France à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, le 9 mai 2018. / Christian Hartmann / REUTERS

L’intersyndicale d’Air France a décidé lundi de lever la grève prévue du 23 au 26 juin, annonce-t-elle dans un communiqué, seul le deuxième syndicat de pilotes de la compagnie, le SPAF, maintenant son préavis.

Alors que la nomination d’un nouveau PDG d’Air France-KLM est attendue « au plus tard mi-juillet », les organisations de pilotes (SNPL, Alter), de personnels au sol (CGT, FO, SUD) et d’hôtesses et stewards (SNPNC, Unsa-PNC, CFTC, SNGAF) ont « la conviction qu’il sera plus efficace d’attendre le bon interlocuteur et prend, par conséquent, la décision de suspendre son préavis du 23 au 26 juin », est-il écrit.

Non-signataire du communiqué, le SPAF a indiqué qu’il maintenait son préavis pour les quatre journées de grève. « La menace de grève a permis de susciter (…) des négociations "off" » avec la direction ces dernières semaines, fait valoir l’intersyndicale qui juge qu’une « sortie de crise est accessible avec une direction à la hauteur ».

Un nouveau PDG nommé mi-juillet « au plus tard »

Selon diverses sources syndicales, la direction d’Air France a proposé lors de rencontres informelles 3 % d’augmentation générale en 2018, puis 0,65 % début 2019, contre 5,1 % réclamés par l’intersyndicale.

« Nous sommes passés très près d’une proposition d’augmentation qui a été bloquée au dernier moment par le conseil d’administration » d’Air France-KLM, affirme l’intersyndicale.

Lors du dernier comité central d’entreprise, jeudi, « la nouvelle présidente intérimaire Anne-Marie Couderc a assuré qu’un candidat sera rapidement nommé (pour remplacer le PDG démissionnaire Jean-Marc Janaillac), au plus tard mi-juillet et que sa première mission sera de régler la question des salaires », se justifient les organisations signataires du communiqué. « A défaut, elle (Mme Couderc) s’est engagée à aller chercher un nouveau mandat salarial auprès du conseil d’administration », affirment-elles.

Le 8 juin, les syndicats avaient appelé à quatre nouvelles journées de grève, critiquant alors l’absence de négociation avec la nouvelle direction sur les salaires.