Devant l’université de Lille -II, en avril. / PHILIPPE HUGUEN / AFP

Frédérique Vidal, la ministre de l’enseignement supérieur, a affirmé lundi 18 juin sur RTL que les dégâts provoqués par la mobilisation étudiante contre les nouvelles modalités d’entrée à l’université coûteraient « un peu plus de 5 millions d’euros de dégâts ».

Au plus fort de la mobilisation ce printemps, quatre universités (sur 73) ont été bloquées, dont Nanterre, dernière à être évacuée la semaine dernière, et une dizaine de sites perturbés.

Selon la ministre, il s’agit de « quelque chose qui est incroyable et qui explique aussi pourquoi personne n’a rien compris à ce qui se passait dans les universités : les présidents ont été désarmés, les personnels ont été désarmés, on n’avait jamais vu autant de violence et autant de volonté de casser ».

« Des mouvements radicaux, très politisés »

Frédérique Vidal a rendu responsables les militants qui se sont introduits dans les établissements : « Je ne nie pas qu’il y ait quelques étudiants au milieu, mais on est face à des mouvements radicaux, très politisés, qui revendiquaient la fin de l’Etat de droit… rien à voir avec Parcoursup », la nouvelle plate-forme universitaire accusée d’organiser une sélection à l’entrée de la fac. « Il y a des enquêtes qui sont en cours et, bien sûr, si on retrouve les auteurs et qu’on est capable de les identifier clairement, ils seront punis », a-t-elle ajouté.

Cette somme de 5 millions d’euros sera « prise en charge par le ministère », a précisé la ministre. « Je ne peux pas demander aux établissements de supporter ça directement par eux-mêmes. »

La ministre avait jusqu’à présent évoqué « 1,6 million d’euros de dégradations à Grenoble » sur « 2 500 m2 totalement ravagés », « 600 000 euros » à Montpellier ou encore de « 200 000 à 300 000 euros » sur le site universitaire de Tolbiac, qui dépend de Paris-I, sans donner de chiffre global.