Marine Le Pen, à Nice, le 1er mai. / YANN COATSALIOU / AFP

La justice européenne a confirmé, mardi 19 juin, que Marine Le Pen devait rembourser près de 300 000 euros réclamés par le Parlement européen, en raison de l’emploi douteux d’une assistante parlementaire quand elle était eurodéputée.

Le Tribunal de l’Union européenne, sis à Luxembourg, a débouté la présidente du Rassemblement national (RN, ex-Front national), qui demandait l’annulation d’une décision de recouvrement de cette somme prise par le Parlement européen à la fin de 2016.

Volet judiciaire

En juin 2016, l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) avait demandé à six eurodéputés frontistes de rembourser les salaires de leurs « assistants fictifs » (Marine et Jean-Marie Le Pen, Bruno Gollnisch, Mylène Troszczynski, Sophie Montel et Dominique Bilde).

Faute de s’être acquittée avant le 31 janvier 2017 des 300 000 euros qui lui étaient réclamés, Mme Le Pen a vu ses indemnités d’eurodéputée largement ponctionnées pour rembourser la somme. Mais cette retenue sur salaire a cessé avec son mandat d’eurodéputée, en juin 2017. Elle continue en revanche à s’appliquer pour les cinq autres élus frontistes concernés par la même mesure. Mais il s’agissait uniquement d’une sanction administrative, qui relève du fonctionnement interne de l’assemblée européenne. Un deuxième volet de l’affaire, judiciaire celui-là, s’est ouvert en France en décembre 2016.