Lors d’un rassemblement demandant la libération de l’ex-président brésilien Lula, à Curitiba, le 30 mai. / RODOLFO BUHRER / REUTERS

La Cour suprême du Brésil (STF) va décider le 26 juin si elle juge recevable une demande de remise en liberté de l’ex-président Luiz Inacio Lula da Silva, incarcéré depuis deux mois pour corruption. La date a été officialisée mardi 19 juin, lors du jugement par le STF de Gleisi Hoffmann présidente du Parti des travailleurs (PT, gauche), formation politique de Lula, accusée de corruption et blanchiment.

Les avocats de l’ex-chef de l’Etat (2003-2010) réclament qu’il soit remis en liberté le temps que tous les recours soient épuisés, au nom de la « présomption d’innocence ». Sa défense a également demandé qu’il ne soit pas frappé d’inéligibilité et puisse ainsi se présenter à l’élection présidentielle d’octobre, pour laquelle il est largement en tête des intentions de vote.

Six autres procédures pénales

Accusé d’avoir reçu un appartement en bord de mer de la part d’une entreprise de bâtiment en échange de faveurs pour l’attribution de marchés publics, Lula, 72 ans, a été condamné en juillet 2017 à neuf ans et demi de prison. En janvier 2018, cette peine a été alourdie à 12 ans et un mois en appel.

Il a été incarcéré en avril, après que les magistrats du STF ont rejeté lors d’un vote très serré une demande d’habeas corpus qui lui aurait permis de rester libre le temps que soient jugés d’autres recours dans des instances supérieures.

Lors de l’audience prévue le 26 juin, le recours ne sera pas jugé en séance plénière, mais par seulement cinq des onze magistrats qui composent la Cour suprême. Parmi eux, quatre juges s’étaient prononcés en faveur de l’habeas corpus en avril.

Lula, qui fait face à six autres procédures pénales, rejette toutes les accusations contre lui, s’estimant victime d’un complot pour l’empêcher de revenir au pouvoir.