Un parc éolien en mer, en Allemagne. / TOBIAS SCHWARZ / AFP

Six parcs éoliens en mer verront bien le jour en France, a annoncé Emmanuel Macron mercredi 20 juin, lors d’un déplacement en Bretagne, mais l’Etat réduira de 15 milliards d’euros le soutien public dont ils bénéficieront.

Le gouvernement avait en effet conditionné leur mise en chantier à la renégociation des financements publics accordés à ces parcs lors d’appels d’offres en 2012 et en 2014, ce qui inquiétait les industriels et les élus locaux.

Renégociation des tarifs

Les tarifs fixés lors des appels d’offres ont également été renégociés, comme l’a écrit dans un tweet le ministre de la transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot.

Ceux-ci étaient à l’époque compris entre 180 et 230 euros par mégawattheure produit, mais ces dernières années le coût de l’éolien en mer a fortement baissé en Europe, s’approchant à plusieurs reprises des 100 euros/MWh.

« La négociation a permis de diminuer de 40 % la subvention publique et d’avoir un ajustement [des tarifs de rachat de l’électricité qui sera produite par ces parcs] de 30 % », s’est félicité le président de la République devant des industriels et des élus.

Parmi les six parcs concernés, trois sont développés par EDF, au large de Fécamp (Seine-Maritime), Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) et Courseulles-sur-Mer (Calvados), deux par Engie, au large du Tréport (Seine-Maritime) et de l’île de Noirmoutier (Loire-Atlantique), et un par l’espagnol Iberdrola, près de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). Ils représentent chacun une puissance d’environ 500 mégawatts (MW) et doivent entrer en service progressivement à partir de 2021.

Le gouvernement veut inscrire la protection de l’environnement dans la Constitution

Véritable intention ou vœu pieux ? Lors d’un déplacement en Bretagne avec le président Macron, Nicolas Hulot a annoncé la volonté du gouvernement d’inscrire la protection de l’environnement dans l’article 1 de la Constitution.

« Ça sera dans l’article 1, maintenant (dans) la formulation il faut regarder (…) notamment la portée juridique, a déclaré à la presse le ministre de la transition écologique et solidaire. C’est le vœu gouvernemental. Personnellement, je souhaite qu’environnement, climat et biodiversité y figurent, que la finitude des ressources également y figure, mais ça pose un problème juridique donc ce n’est pas aussi simple que ça. »

Ce projet avait déjà été évoqué en avril par le premier ministre, Edouard Philippe, lors de la présentation des grandes lignes de la réforme constitutionnelle. Il s’agissait alors d’inscrire « l’impératif de lutte contre le changement climatique à l’article 34, qui définit le domaine de la loi ».