Nikki Haley, l’ambassadrice américaine aux Nations unies a annoncé, mardi 19 juin, que les Etats-Unis claquaient la porte du Conseil des droits de l’homme (CDH). La représentante américaine, au côté du secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, a qualifié cette institution d’« hypocrite », d’« égoïste » et l’a accusée d’être « une source d’embarras » pour les Etats-Unis, alors que ces derniers sont actuellement critiqués pour leur politique migratoire.

Ce retrait de Washington ne prend pourtant personne par surprise. Depuis son arrivée à la tête de la mission américaine à l’ONU, en janvier 2017, Nikki Haley n’avait eu de cesse d’agiter la menace d’un départ. Faute d’obtenir une réforme en profondeur du CDH – elle souhaitait pouvoir exclure les membres ayant commis de graves violations des droits humains –, l’ambassadrice est donc passée à l’acte.

« Pendant trop longtemps, le CDH a protégé les auteurs de violations des droits de l’homme et il a été un cloaque de partis pris politiques », a-t-elle fustigé en s’en prenant particulièrement à la République démocratique du Congo (RDC), qui y siège, tout comme au Venezuela, à la Chine, à l’Egypte ou à l’Iran.