L’avis du « Monde » – à voir

Le récit d’Une prière avant l’aube épouse la structure très éprouvée de la chute et de la renaissance. Tiré d’un ouvrage autobiographique, le film de Jean-Stéphane Sauvaire décrit le martyre d’un jeune boxeur toxicomane britannique jeté dans une prison thaïlandaise et parvenant, en participant aux championnats de boxe thaï de l’établissement, à améliorer son sort.

Caméra à l’épaule

Le cinéaste jette le spectateur dans une plongée immersive, exprimée par les choix d’une mise en scène privilégiant les longs plans caméra à l’épaule, au centre d’un lieu infernal, collant à un personnage soumis à un calvaire absurde et brutal. Le spectacle est âpre, le personnage principal une force brute, incontrôlable et obtuse (la performance de l’acteur principal est remarquable) qui devra parvenir, au terme d’une longue et douloureuse épreuve, à une forme de renaissance.

Sur un schéma très usé, Une prière avant l’aube se distingue brillamment par le refus obstiné de toute sentimentalité et de tout effet emphatique.

UNE PRIERE AVANT L'AUBE - Bande-annonce VOST
Durée : 01:49

Film britannique, cambodgien et français de Jean-Stéphane Sauvaire. Avec Joe Cole, Vitaya Pansringarm, Panya Yimmumphai (2 h 02). Sur le Web : unepriereavantlaube-lefilm.com