La SNCF a été condamnée à payer les jours de repos des grévistes, ont annoncé jeudi 21 juin les avocats des syndicats, qui avaient saisi la justice. Les organisations syndicales contestaient la décision de l’entreprise de comptabiliser, dans le cadre des retenues sur salaires liées aux jours de grève, les jours de repos attachés aux jours non travaillés.

La direction de la SNCF déclare qu’elle « prend acte du jugement rendu ce jour par le tribunal de grande instance (TGI) de Bobigny » et qu’elle « fera appel de cette décision ».

La situation des agents sera régularisée

Contrairement à une légende tenace, les jours de grève ne sont pas payés à la SNCF. Les syndicats ont justement inventé la grève intermittente – deux jours tous les cinq jours – pour éviter un mouvement trop coûteux aux cheminots. Chaque série de deux jours de grève correspond à un préavis particulier, ce qui évite l’ajout des jours de congé dans le décompte ; ce calcul pénalisant ne se déclenchant qu’au bout de trois jours de grève.

L’entreprise, qui estime que le mouvement « constitue bien une seule et même grève », même divisée en 18 séquences, considère « qu’il ne lui appartient pas de payer des jours de repos si le salarié est en grève et qu’il n’a pas travaillé ». Mais dans l’attente du jugement en appel, elle s’engage à appliquer le jugement du TGI de Bobigny « et régularisera la situation des agents concernés », précise-t-elle dans son communiqué.