Georges Pompidou, Valéry Giscard d’Estaing ou Jacques Chirac étaient amoureux du site. Le général de Gaulle et François Mitterrand n’y séjournèrent qu’une nuit. Les Sarkozy lui préféraient la maison des Bruni-Tedeschi au cap Nègre voisin. Et François Hollande, qui y passa son premier été de président avec Valérie Trierweiler, ne renouvela pas l’expérience. De leur côté, Emmanuel et Brigitte Macron ont décidé de réinvestir le fort de Brégançon, lieu de villégiature des présidents de la République, situé sur la commune varoise de Bormes-les-Mimosas.

Mais le couple présidentiel, qui juge l’imposante bâtisse construite entre le XIIIe et le XVIIe siècle un brin austère, a décidé d’en adoucir les prestations. Comme l’a révélé L’Express, mercredi 20 juin, et comme l’évoquait déjà le journaliste Guillaume Daret dans son livre Le Fort de Brégançon (Editions de l’Observatoire, 18 euros, 208 p.), les Macron envisagent d’y installer une piscine. Il s’agirait d’une piscine hors-sol : le site étant classé monument historique, il est impossible d’y creuser un bassin. Une étude est en cours concernant aussi bien les règles relevant des architectes des bâtiments de France que les questions techniques et financières.

« Préserver l’intimité »

En contrebas du fort, la plage privée ne serait pas assez isolée, explique l’Elysée : « A 300 mètres du bord, les bateaux peuvent mouiller. D’ailleurs les paparazzis font des photos de tous les présidents qui y séjournent. Et Emmanuel Macron et son épouse ont des petits-enfants, dont ils souhaitent préserver l’intimité. »

Quand ils se rendent à Brégançon pour la première fois au cours de l’été 2017, les Macron décident également de rafraîchir certaines pièces. Ils comptent y passer des vacances et aimeraient aussi y recevoir des dirigeants étrangers. « Un coup de peinture, l’électricité, minimise l’Elysée, et aussi des équipements technologiques qui permettent par exemple au chef de l’Etat de passer des appels téléphoniques sécurisés. »

Le fort avait été ouvert au public en 2014, sur une décision de François Hollande. Il sera désormais réservé à la présidence et accessible aux touristes en dehors des visites du chef de l’Etat. Même si, sur le site de l’office du tourisme de Bormes-les-Mimosas, il est pour l’instant impossible de réserver un billet ou d’avoir la moindre information sur les prochaines visites possibles.