Emmanuel Macron à Quimper, le 21 juin. / LUDOVIC MARIN / AFP

« Inacceptables ». Emmanuel Macron a martelé, jeudi 21 juin, l’adjectif utilisé par son ministre de l’agriculture au sujet de la réduction annoncée du budget de la Politique agricole commune (PAC). Depuis Quimper (Finistère), où il s’est rendu pour détailler son « pacte girondin », le président français est revenu sur les annonces de la Commission européenne, qui aboutiraient, selon lui, à faire payer le coût du Brexit uniquement par les agriculteurs.

« Ce qui a été proposé par la Commission européenne aujourd’hui est inacceptable et ne sera pas accepté. C’est inacceptable parce que c’est, en quelque sorte, vouloir dire à tous les paysans d’Europe, le coût du Brexit sera payé uniquement par vous. »

« Qu’on diminue à due proportion de la part de nos amis britanniques la part des engagements budgétaires pour les différentes politiques existantes, c’est tout à fait normal. Qu’on les diminue beaucoup plus sans aucune raison c’est inacceptable », a-t-il répété.

« Instrument de transition »

Il s’est dit favorable à une politique agricole commune conçue comme « un instrument de la transition », se disant « prêt à ce que le gouvernement confie aux régions les aides aux investissements pour la prochaine PAC. Ce sera plus clair et plus efficace ».

La Commission a proposé au début de mai une baisse de 5 % du budget dédié à la PAC pour la période 2021-2027, avec une enveloppe totale de 365 milliards d’euros, mais certains craignent déjà des coupes encore plus sévères en termes réels. Juste après l’annonce le 2 mai, le ministre de l’agriculture, Stéphane Travert, avait estimé qu’il s’agissait de « propositions inacceptables ». « Une telle baisse, drastique, massive et aveugle est simplement inenvisageable », avait-il dit.