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L’épreuve de sciences et vie de la Terre (SVT) du bac S 2018 a lieu lundi 25 juin, à partir de 14 heures. Eviter les impasses, être vigilant pour ne pas perdre des points au questionnaire à choix multiples (QCM)… Jean-Marie Gendron, membre de l’Association des professeurs de biologie et géologie et enseignant au lycée Paul-Sabatier de Carcassonne (Aude), revient sur sept erreurs fréquentes dans les copies des candidats, à éviter autant que possible.

1/Faire l’impasse sur une partie du programme

Le ministère de l’éducation nationale impose que les trois exercices de l’épreuve écrite de SVT du baccalauréat abordent des parties différentes du programme. Autrement dit, il est hasardeux de « faire l’impasse sur une partie du programme, en essayant d’imaginer ce qui pourrait tomber ou non au bac », commente Jean-Marie Gendron. Et ce, surtout dans la première partie de l’épreuve consacrée à la restitution organisée des connaissances, où l’on ne peut même pas « s’appuyer » sur des documents.

Dans les paquets d’épreuves que découvrent les correcteurs après l’examen, la stratégie consistant à faire des impasses se traduit souvent par « des parties blanches » dans la copie.

2/Restituer le cours du professeur

Toujours dans le premier exercice, la restitution organisée des connaissances « n’est pas une restitution du cours du prof ». Il faut donc lire et relire la consigne pour « cerner les limites du sujet » et ne pas tomber dans le hors-sujet. Cette lecture attentive de la consigne est d’autant plus importante que celle-ci « donne souvent le plan à suivre ».

3/Faire un plan illisible

Ce n’est pas pour rien qu’une consigne accompagne souvent le sujet de restitution organisée des connaissances. « Votre exposé comportera une introduction, un développement structuré, une conclusion et sera illustré d’un ou plusieurs schéma(s) », soulignait ainsi celui du bac 2017 à Pondichéry, en avril. M. Gendron explique que les correcteurs attendent « un plan apparent » avec des titres signifiants, mais aussi une copie aérée : « Une idée par paragraphe et un paragraphe par idée. »

Il faut toujours se rappeler « qu’on ne rédige pas la copie pour soi, mais pour quelqu’un d’autre », qu’il va falloir accompagner dans sa lecture. Evoquer un sujet d’actualité en lien avec la problématique pour « installer le sujet en introduction, ou pour l’ouvrir en conclusion » peut être une bonne manière d’accrocher le lecteur. Ensuite, l’élève prendra soin de la langue et de l’orthographe, en n’oubliant pas qu’« une faute d’orthographe dans un mot scientifique est une faute scientifique ».

Quant au schéma, même si celui-ci n’est pas suggéré dans l’énoncé, il est toujours bienvenu : « Un schéma de synthèse commenté peut très bien servir de conclusion par exemple », explique l’enseignant de SVT.

4/Cocher plusieurs réponses au QCM

Depuis quelques années, l’épreuve de SVT peut comporter un ou plusieurs questionnaires à choix multiples (QCM). « L’erreur récurrente consiste à cocher plusieurs réponses, alors qu’on n’en demande qu’une seule. » Cela ne sert à rien, le correcteur jugera seulement si la réponse est juste ou fausse. Il n’y a pas de demi-point, même si la bonne réponse figure parmi les différentes proposées par l’élève.

De même, il est important de bien observer une à une les réponses proposées afin de ne pas s’arrêter sur la première qu’on croit juste.

5/Exploitation de documents (partie II-A) : réciter son cours

Dans l’exploitation de documents notés sur trois points, lorsqu’il ne s’agit pas d’un QCM, on demande au candidat de répondre à la question uniquement à partir des documents fournis. « Réciter son cours constitue donc une erreur, rappelle Jean-Marie Gendron. On ne donne que les informations qui sont présentes dans le document, en prenant soin de mettre en avant, précisément, celles qui permettent de répondre à la question posée. »

6/Exploitation des documents (partie II-B) : faire une analyse exhaustive

Dans cette partie où l’on doit faire appel à l’analyse des documents ET à ses connaissances pour répondre à la question scientifique posée, « l’erreur la plus courante consiste en une analyse exhaustive de tous les documents », quitte à en sortir des informations inutiles à la démonstration. Alors que dans le cadre d’une évaluation du raisonnement scientifique du candidat le correcteur attend de celui-ci qu’il sache « choisir les informations utiles à sa démonstration », à la fois dans les documents et dans le programme qu’il a étudié pendant l’année.

7/Ne pas savoir où on va

Dans l’exercice de restitution des connaissances, comme dans celui d’analyse de documents, « on voit parfois l’évolution de la pensée de l’élève », commente M. Gendron. Or, le candidat doit savoir où il va, et « ce qu’il va rédiger avant de commencer à écrire ». Au risque de tomber dans les deux biais que sont, comme déjà dit, la récitation du cours ou l’analyse exhaustive des documents. « Trois heures trente, c’est largement suffisant pour avoir le temps de rédiger, au brouillon, une introduction et une conclusion, ainsi que les grandes idées du développement. » Et cela permet de baliser son raisonnement.

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