Le premier ministre, qui a quitté les lieux précipitamment après l’explosion, a estimé que l’incident avait été planifié par des groupes cherchant à discréditer cette réunion et son programme de réformes. / MAHEDER HAILESELASSIE / REUTERS

Une explosion a semé la panique, samedi 23 juin, lors d’un rassemblement public en présence du premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, dans le centre d’Addis-Abeba. Devant des dizaines de milliers de personnes réunies sur la place Meskel, M. Abiy Ahmed venait de finir son discours et saluait la foule quand une explosion d’origine indéterminée s’est produite, provoquant un mouvement de foule vers la scène.

Le premier ministre a quitté précipitamment les lieux. Plusieurs personnes ont été tuées et d’autres blessées dans cette explosion, a déclaré le Abiy Ahmed. Pour lui, cette explosion était « une tentative manquée des forces qui ne veulent pas d’une Ethiopie unie ».

Pas de responsable identifié

Un responsable du comité organisateur du meeting a déclaré qu’une grenade avait été lancée en direction de la tribune où Abiy Ahmed venait de s’exprimer. « C’était une grenade. Quelqu’un a tenté de la lancer sur la tribune où se trouvait le premier ministre », a expliqué Seyoum Teshome.

Abiy Ahmed n’a pas désigné de responsable pour cette explosion. Le premier ministre a ajouté : « L’amour gagne toujours. Tuer les autres est une défaite. A ceux qui ont essayé de nous diviser, je veux vous dire que vous n’avez pas réussi. »

« Des personnes au cœur plein de haine ont voulu commettre un attentat à la grenade. Le premier ministre Abiy est sain et sauf. (…) Les auteurs de l’attaque seront traduits devant la justice », a dit le secrétaire général du gouvernement, Fitsum Arega, sur son compte Twitter, sans dire qui pouvait être soupçonné.

Après l’explosion, des dizaines de personnes ont envahi la scène et commencé à lancer des objets divers vers la police. Le nouveau premier ministre a prêté serment début avril. C’est la première fois dans l’histoire de l’Ethiopie qu’un membre de l’ethnie Oromo est chargé de diriger le gouvernement. Abiy Ahmed, ancien général âgé de 41 ans, a succédé à Hailemariam Desalegn, qui a démissionné pour ouvrir la voie à des réformes.