Une personne en situation de handicap qui n’a pas la capacité d’exercer une activité professionnelle peut bénéficier d’allocations. / Eric Audras/Onoky / Photononstop

Question à un expert

En cas de décès de parents d’un enfant handicapé, permettre à ce dernier de subvenir à ses besoins reste une préoccupation majeure. Les parents sont souvent tentés, en accord avec la fratrie, de mettre en œuvre une stratégie de transmission qui avantage l’enfant handicapé. Est-ce toujours la meilleure solution ?

Une personne en situation de handicap qui n’a pas la capacité d’exercer une activité professionnelle peut bénéficier d’allocations. Certaines prestations relevant de l’aide sociale, et notamment dans le cadre du financement d’instituts spécialisés, peuvent être des avances récupérables en cas de changement de situation financière du bénéficiaire, en cas d’héritages, de donations, ou encore en cas de décès de la personne concernée… Dans ces conditions, attribuer volontairement une part supplémentaire du patrimoine à un enfant handicapé en diminuant celle des autres enfants peut se révéler contraire à l’objectif initial.

Sans déshériter l’enfant handicapé, il est parfois plus judicieux d’avantager les autres enfants, qui auront ensuite à charge de compenser les besoins de leur frère ou sœur handicapé(e), si nécessaire. La distribution de revenus complémentaires à un enfant handicapé peut également entraîner une diminution des prestations accordées sous condition de ressources, comme l’AAH (Allocation adulte handicapé) ou la PCH (Prestation de compensation du handicap). Il est donc souvent préférable de choisir des placements à capitalisation.